The Expendables

pitch:
Ce ne sont ni des mercenaires, ni des agents secrets. Ils choisissent eux-mêmes leurs missions et n'obéissent à aucun gouvernement. Ils ne le font ni pour l'argent, ni pour la gloire, mais parce qu'ils aident les cas désespérés.

The Expendables succèdent à Rocky 5 et John Rambo (Rambo IV). Deux films qui se sont illustrer car Stallone sort ces deux franchises du simple film commercial shooté à la testostérone. Il apporte à chacun une dimension humaine et les transforme en tremplin pour y proposer une réflexion qui parle à tous.
John Rambo, était étonnant pour cela, à travers un excellent film d'action il oriente le regard du spectateur vers un de ces pays où le régime est d'une violence incroyable mais dont on ignore tout parce que les médias ne s'y intéresse pas. Puis vient une réflexion sur la violence, sur ce que nous pourrions changer dans si nous voulions vraiment.


The Expendables, explore beaucoup moins l'âme du mercenaire. Il ne cherche pas à véhiculer un message, mais bien divertir le spectateur avec un film d'action fun.  Mais attention ce n'est pas le film d'action débile de vidéo club.

Stallone nous sert un film d'action mature. Je crois que c'est la meilleur façon de décrire une son cinéma en tant que réalisateur: des films d'action matures.  Dans The Expendable, on sent bien que son réalisateur ne s'est pas contenter d'aligner bêtement des films d'action. Stallone a parfaitement digérer ce cinéma d'action des années 80-90 et prend ainsi le recul nécessaire pour faire quelques choses de différent.  Dans les d'actioner des années 80-90,  que nous avons tous découvert (avec un plaisir coupable) des bandes hallucinantes, glorifiant le mythe du "mec qui bute et sauve le monde avec un flingue". Parfois série B décérébré, d'autre fois véritable nanard. Le résultat: Piège de Cristal, Cobra, Commando, Rambo, Terminator, Demolition Man, Tango & Cash, Universal Soldier, Predator, Le dernier recours, Double Impact, etc...
Ici pas de mission en solo mais en équipe avec de vrai personnages, qui ont leur personnalité, leurs problèmes, leur faiblesses qui sont complétées par les qualité des autres. Ce n'est pas courant dans ce type de cinéma et cela vaut le coup d'être souligné.

Expendable nous offre ainsi sur un plateau en acier trempé qui sent la poudre à canon, un beau cadeau: La réunion des meilleurs acteurs de films d'actions d'avant et d'aujourd'hui. Malin le stallone, avec ce casting il attire les jeunes et les "vieux" en tirant sur la cordes de la nostalgie. C'est avec un plaisir honteusement jouissif que nous retrouvons le "putain de géant avec un fusil" interprété par Dolph Lundgren. On regrette de ne pas le voir assez dans le film où il a un véritable charisme.

Au final The Expendable, se démarque des films d'actions car il su piocher les bonnes idées de chaques films d'action pour composer le sien, à lui. Un film techniquement bon et moderne (caméra épaule et flottante) et brutale. On s'ennuie pas une seconde même si le film manque d'épaisseur: la pretexte de mission (tuer un général dictateur manipulé par des ex-agent de la CIA) qui fait vraiment téléfilm d'action. Le film à installer un univers et des personnages, on peut espérer un Expendable 2, qui élabora une trame narrative un peu plus intéressante et qui exploitera un peu plus les personnages secondaires. Afin qu'on sentent mieux que ces personnages sont des mercenaires de l'espoir qui vont agir là où les officiels s'arrêtent au nom de la diplomatie, au périls des populations